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Magne, une vision guidée par les biosolutions

Martin Magne (au centre), directeur développement, Gilles Albertos, directeur commercial, et Géraldine Clémente, responsable technique et cheffe des ventes, développent le projet Vision.

Le négoce occitan opère depuis deux ans un tournant stratégique. Il s’appuie désormais sur les biostimulants et les OAD pour aider ses viticulteurs à sortir de la crise.

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Pression sanitaire, contraintes réglementaires et crise économique sont autant de difficultés auxquelles font face les viticulteurs du Languedoc-Roussillon. Pour aider ses clients à retrouver un équilibre, le groupe Magne, implanté dans l’Hérault, l’Aude et les Pyrénées-Orientales, a lancé, depuis bientôt deux ans, le projet Vision. « Il s’agit d’une démarche agronomique intégrée visant à sécuriser les objectifs de production, tout en réduisant son impact environnemental », explique Martin Magne, directeur développement au sein du groupe.

Vision se structure autour de trois piliers. Tout d’abord, des biosolutions pour nourrir et protéger la plante mais aussi redonner vie aux sols. Ensuite, un accompagnement terrain assuré par la vingtaine de TC du groupe. Enfin, des outils d’aide à la décision pour le suivi météo, l’évaluation du risque sanitaire ou encore le pilotage de l’irrigation pour une prise de décision éclairée. « Vision offre un triple bénéfice aux agriculteurs : c’est une solution adaptative et économiquement viable, à faible IFT, qui repose sur un accompagnement humain et technologique personnalisé », poursuit Martin Magne.

Former les TC

Au-delà même du programme Vision, c’est l’ensemble de ses clients que le négoce souhaite convertir, petit à petit, à l’usage de biosolutions. « Ce changement ne sera possible qu’en réussissant à convaincre nos viticulteurs ainsi que nos TC de l’utilité de ces solutions », précise Gilles Albertos, directeur commercial de Magne.

Depuis plusieurs années, le groupe s’appuie sur le réseau d’expérimentations Étamines d’Actura pour « mettre en situation ces biosolutions, les tester et les valider en vue de sélectionner les plus adaptées à notre région ». La formation des TC est un volet stratégique afin d’apporter de la « valeur ajoutée à notre expertise ». Sur le terrain, le négoce veille à identifier des « têtes de ponts », des viticulteurs prêts à impulser ce changement et qui diffuseront les bonnes pratiques.

2 000 ha l’an prochain

Le groupe conclut également des partenariats avec des caves coopératives, comme celle de Florès, à Florensac (Hérault), pour toucher un plus large public. « C’est un interlocuteur stratégique, via son accès privilégié aux viticulteurs et son service technique présent en interne », souligne Gilles Albertos. Six viticulteurs de la cave se sont engagés dans la démarche, leur production représentant près de 15 % du volume collecté. « Cet accord crée un triptyque vertueux entre le viticulteur, la cave et nous, son distributeur », assure Martin Magne. Au total, près de 800 hectares sont engagés à ce jour dans la démarche Vision. L’an prochain, le négoce vise les 2 000 ha.

Le projet Vision est en cours de déploiement chez six viticulteurs de la cave Florès. (© Magne)

« À plus long terme, c’est la contribution des biosolutions dans notre résultat que nous souhaitons augmenter significativement », assure Martin Magne. Sur les 75 M€ de chiffre d’affaires annuel, un peu plus de la moitié est généré par les agroéquipements, depuis le rachat des pulvérisateurs Calvet et des équipementiers Ciam et Diony C. Le reste provient de l’agrofourniture, dont les biosolutions représentent 40 % du chiffre d’affaires des produits de protection. « D’ici deux ans, nous ambitionnons que cette part atteigne les 50 % », conclut Gilles Albertos.

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